Louis Le Kim

Louis Le Kim as toujours dessiné des espaces fantasmés avec la technique de la perspective et de l’application de la lumière, il produit ainsi un certain nombre de dessins au graphite illustrant des espaces vides et délaissés, souvent attribués à une esthétique proche de l’architecture brutaliste.
 
En 2009, Louis Le Kim découvre et arpente les souterrains de Paris de différents types (Distribution Electrique, Climatisation, Chauffage Urbain, Télecom, Chemins de Fer, Egouts, Carrières, Abri anti-bombardements etc) jusqu’à s’installer pendant une année dans une centrale électrique de 12000m2 datant de 1929 en intramuros.
Il entre en école d’art à la Villa Arson à Nice en 2010.
Il étudie aussi aux Beaux Arts de Paris en 2013-2014.
Avec le temps il constitue un trousseau de clef donnant accès à un certain nombre d’espaces souterrain et autres…
 
C’est aussi grâce à des heures de déambulation sur Google Earth qu’il prends note de points de repères qui visent des sites industriels sensibles ou abandonnés, des zones militaires, minières, des villes fantômes, sites archéologiques et autres particularités géologiques...
 
En 2012, il commence à explorer des lieux en dehors de Paris, puis en dehors de France, il enregistre ainsi un certain nombre de sites industriels d’Europe, particulièrement dans les domaines pétrochimiques, miniers, sidérurgiques et électriques. Il retourne plusieurs encore aujourd’hui sur certains sites jusqu’à les connaître par coeur.
 
C’est en 2015 qu’il fait son premier voyage important, et c’est pour explorer le polygone de Semipalatinsk, un site radioactif où se sont déroulé plus de 456 essais nucléaire pendant l’ère soviétique. Biensûr il s’agissait aussi de visiter certains site de lancement spatial hors d’usage, des sites militaires de surveillance satellite abandonnés, des silos de lancements de missile de croisières parfois écroulés, des centrales thermiques (la plus haute cheminée du monde 410m), des sites de production d’aluminium, des mines de charbon et d’uranium, ainsi que certaines parties désertiques aux agencements géologiques particuliers.
 
L’envie de voyage ne s’est pas arrêté là, par la suite, après plusieurs retours au Kazakhstan, il visite d’autres pays, comme le Kyrgystan, le Tadjikistan, l’Afghanistan, l’Iran, puis le Caucase du sud (Azerbaidjan, Géorgie, Arménie, Haut Karabagh) ainsi que l’Ukraine, la Turquie, la Jordanie, la Mauritanie, le Soudan et l’Irak où il retourne plusieurs fois.
 
Avec ces prélèvements, tel que des photographies, vidéos, objets, il travail à des assemblage, dessine et peints à l’huile sur toile, dans l’objectif de produire des pièces destinées à entrer dans le contexte d’une recherche sur l’espace.