ZHANG WEI: Theater of illusions

4 - 27 Février 2021

A2Z Art Gallery est fière et heureuse de présenter « Théâtre des illusions », la deuxième exposition personnelle de Zhang Wei à la galerie.

Après la série « Artificial Theater », dans laquelle l’artiste composait des bustes hybrides à l’effigie d’hommes et de femmes réels ou fictifs, Zhang Wei présente pour la première fois en France sa nouvelle série de photographies en noir et blanc intitulée « Puppet Archive », venant d’être exposée en Chine au Musée de la photographie Xie Zilong situé à Changsha dans la province de Hunan.

À la manière d’un « cadavre exquis digital », Zhang Wei photographie, collecte des détails de visages asiatiques et les combine pour créer des « méta-images ». En glissant numériquement des images matérielles et mentales entre elles, par chevauchement, par transparence et par fondu, l’artiste souhaite interroger la véracité - et par extension la fonction documentaire - de la photographie en proposant une vision différente de notre réalité, une autre écriture de l’Histoire de l’humanité.

En se rapprochant au plus près du faciès de personnalités à la fois historiques et vivantes, ayant évolué dans les domaines de la politique, des sciences, de la finance, de la culture populaire et de l’histoire de l’art, Zhang Wei plonge notre regard dans un espace de création où sont mis en scène des personnages oscillant entre illusion et désillusion, entre humanité et transhumanisme, entre carnation et robotisation.

En reprenant des éléments d’archives tirés de documents historiques, de bandes de films, de tableaux anciens, de documentaires photographiques et d’Internet, Zhang Wei remet en question notre perception visuelle de l’Histoire. Celle que l’on nous raconte depuis notre enfance a-t-elle vraiment existé ? L’artiste plonge l’observateur dans une nouvelle échelle spatio-temporelle, à la manière d’un faux-souvenir (« Mandela Effect » en anglais).

Dans le monde moderne, le sentiment d’identité des gens est formé, selon l’artiste, par l’image véhiculée par les médias de masse et par la publicité. Nos propres jugements de valeurs seraient mesurés par rapport à la vision (fictive) des artistes, des dirigeants et des héros promus par une société axée sur la consommation. Friedrich Nietzsche ne voyait-il pas dans l’art l’illusion nécessaire pour supporter le poids tragique de l’existence ? Qui sommes-nous vraiment ? Zhang Wei nous invite alors à pousser les portes de son théâtre des illusions.