Déjà remarqué en 2016 et ayant rencontré un vif succès en mars dernier à Art Paris Art Fair, au Grand Palais (Paris), l’artiste français Émeric Chantier continue de concevoir des sculptures à la fois végétales et mécaniques. « Je végétalise des objets, des parties du corps à partir de sculptures que je crée et que je traite avec des végétaux détournés », résume l’artiste.
En tournant autour des sculptures de l’artiste, chacun visualise, tel un géant, différents mondes miniaturisés. En les contemplant dans sa globalité, le public est poussé à regarder chacun d’entre eux de façon microscopique. L’humain perd, alors, ses repères et se trouve amené à examiner, de manière plus attentionnée et plus minutieuse, l’envi- ronnement dans lequel il vit.
Trois animaux dévoilent leurs comportements. Définis dans un espace à leur dimension, certains pourront y voir l’allégorie de l’étiquette encyclopédique, cette case donnée par l’Homme sans comprendre totalement ce qu’il observe. D’autres pourront voir la force de la Nature échappant à la domestiquation de l’Homme.
En adoptant cette multiplicité du regard, notre intimité nous invite à prendre conscience, imaginer et réagir. Sans être l’illustration militante d’un acte politico-écologique, l’univers de Émeric Chantier amène chacun de nous à nous interroger : comment l’Homme se positionne par rapport à la Nature ? Une discussion entre la Nature et tous les éléments détournés de la main de l’Homme.
EMERIC CHANTIER: Look at me
Archives exhibition
